Interview

Charts in France (Anthony BOSSER, rédacteur) : Première question banale mais importante, comment va Anne-Laure depuis la sortie de « Superwoman » ? (NDLR : premier single d’Anne Laure sorti il y a deux ans).

Anne-Laure Sibon : Juste après la tournée de la Star Ac’ j’ai fais une tournée des clubs, ce sont les scènes les plus dures que l’on puisse imaginer mais c’est très formateur.
Par la suite j’ai rencontré mon producteur, on est allé cinq à six mois dans le sud pour enregistrer mon album et comme on ne voulait pas le sortir tout de suite … on a encore fait quelques concerts.
Le premier single est sorti en novembre et là je me prépare pour le Sentier des Halles depuis trois semaines (NDLR : interview réalisée en Janvier, juste avant le concert du Sentier des Halles).



CIF : Ton premier single « Imagine » est un virage rock à 90° par rapport à « Superwoman », pourquoi ce choix ?

AL : Le single « Superwoman » c’était juste pour être originale.
Comme j’avais l’image d’une fille super dynamique, j’avais décidé de prendre un titre qui faisait danser les gens. Et puis au cours de la tournée des clubs je me suis rendu compte que ça n’été pas pour moi, chanter 45 fois le même mot dans une chanson … non merci.



CIF : En Belgique ton premier single était « Le diable », pourquoi ne pas l’avoir sorti en France ?

AL : Il faut savoir que ma maison de disque est Belge, on voulait voir comment les gens allaient réagir face au titre le plus difficile de l’album. Pour la France je ne voulais pas commencer avec un titre aussi dur que ça, j’ai préféré prendre un titre plus léger et dynamique.
J’ai préféré sortir ce titre tout de suite avant de se prendre la tête car après tout le reste de l’album est prise de tête (rire).



CIF : « Pour de bon » qui est un des titres de ton album, parle du fait de trouver son autre en amour, Anne-Laure aurait elle trouvé l’âme sœur pour de bon ?

AL : (rires) … Je suis jeune, alors comme tout le monde j’ai des histoires d’amour qui m’apportent plein de choses mais je suis toujours à la recherche de l’âme sœur.



CIF : En parlant de ton album, peux tu nous parler un peu de sa réalisation ?

AL : À la base j’avais une quarantaine de chansons, pour la première fois on m’a donné beaucoup de liberté car je suis à l’origine de 75% des chansons (composition et écriture)
On m’a donné le luxe de prendre mon temps, je sortais d’un système où un album se fait en 3 semaines et là j’étais entourée d’une équipe qui me répétait « prend ton temps, cherche encore, on est là pour que dans dix ans tu sois encore là, c’est toujours dans la précipitation que l’on fais des bêtises … ». La réalisation de cet album, c’est la magie du temps et de la liberté.



CIF : Que ce soit chez tes fans ou dans ton entourage professionnel, tout le monde parle de ton spectacle au Festival d’Avignon. Que s’est il passé de si énorme durant ce festival ?

AL : J’avais le choix entre aller chanter sur des plages tout l’été ou prendre le risque de faire le Festival d’Avignon. A la base c’est un festival de théâtre, on attend pas du tout une nana de la Star Ac’ avec des chansons qu’on ne connaît pas en plus. J’étais seule sur scène avec un musicien, tout le monde disait « elle va pas tenir la petite », sur France culture on entendait « mais où va le Festival d’Avignon si même la Star As’ joue là bas. » Et « Aujourd’hui en France » est venue faire un article d’une demi-page, un article ultra positif et après ça s’est enchaîné dans tout les journaux … c’était rien que du bonheur dans les articles.
Puis pour terminer en beauté on a eu l’immense privilège de clôturer le Festival sur le Place de l’horloge, on a même empêché les autres de jouer à cause de mes musiciens qui balançaient du rock à tout va … ce soir là on a fait un petit 5000 personnes.
C’était un gros match et une belle victoire.



CIF : Tu arrives au Sentier des Halles à partir du 19 janvier et ce jusqu’au 12 février. Anxieuse d’affronter le publique parisien ?

AL : Non car j’ai préparé un spectacle pour eux. C’est malheureux à dire mais tu ne fais pas le même spectacle à Paris qu’en province. J’ai mis des reprises car il est clair que tu ne peux pas tenir des personnes pendant une heure avec des titres qu’ils ne connaissent pas.
Après il a fallu choisir les bons titres, non je ne chanterai pas « Musique » ou « Paris latino » … (rires)
C’est un beau concert acoustique, j’ai un batteur un bassiste, un guitariste et moi avec mes percus’…
Ce concert, c’est comme un dîner aux chandelles entre deux amoureux.



CIF : Ton premier single est un clin d’oeil à John Lennon …

AL : On pourrait croire mais pas du tout (rire), c’est un clin d’oeil à cette époque … c’est à cette période de ma vie que je suis tombée amoureuse de la scène, je me suis dit : c’est ça que je veux.



CIF : Nous ne reviendrons pas sur le fait que tu t’es fais connaître par la Star As’, toutefois sur I4 élèves seul toi, Jérémy, Emma et Nolwenn se sont imposés dans les charts…que deviennent les autres ?

AL : Je pense que notre promo avec le temps elle va faire mal !
C’est pas une course, Jérémy a sorti un album juste après, Emma a été engagée chez Polydor, Nolwenn prépare son second album : on a tous des atouts et des points forts. Ceux qui n’ont pas encore pu s’exprimer artistiquement, ils le feront avec le temps : on a tous les crocs (rire).
Après la tournée j’ai vu tout de suite que l’on ne miserait pas un euro sur moi, j’ai pris mes « clics et mes clacs », je suis partie en deux minutes de chez Universal.



CIF : En parlant de Nolwenn, on a beaucoup entendu parler d’un duo sur son prochain album. Info ou intox ?

AL : C’est pas une info … c’est juste qu’on ne sait pas. A chaque fois qu’on dîne ensemble, on chante car on adore ça. Nous, bien sur qu’on aimerait le faire ce duo mais il y a les maisons de disque derrière.
Il est clair qu’elle viendra faire un « bœuf » au Sentier des Halles mais pour le duo, ce n’est pas à nous de décider.



CIF : On te sait très amie avec Jessica Marquez (Star Academy 1). Comment va t’elle et que penses tu des problèmes qu’elle a eu avec AZ (son ex maison de disque) ?

AL : Jess elle a cartonné avec « Maria Magdalena » et tu sais malgré ce qu’il se passe : je ne me fais pas de soucis pour elle.
C’est vrai que ça n’est pas évident d’être dans une grosse major, mais il y a des points positifs tel que : plus de moyens financiers, de promo … Moi perso j’ai choisis le camps des indépendants, c’est clair que tu as une liberté artistique totale mais au niveau des moyens financiers c’est plus petit. En gros le risque dans une major c’est qu’on te laisse tomber parce qu’ il y a une Chimène Badi qui vend plus, et le risque des indépendants c’est que tu fais le Sentier des Halles et pas les Stade de France (rire).



CIF : Pour terminer, que peut on te souhaiter pour l’année 2005 ?

AL : J’aimerai bien que le deuxième single accroche encore plus, que les médias rentrent dans mon univers et qu’ils comprennent que je ne suis pas un concept marketing. Moi je suis bien dans mes pompes, ma route je la continue avec la présence du public.

Merci beaucoup pour cette retranscription!!