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Nolwenn Leroy "Laurent Voulzy m'a rechargé en énergie positive"
Histoires Naturelles son nouvel album, supervisé par Laurent Voulzy, lui ressemble davantage. La gagnante de la seconde Star Ac en profite pour parler d'elle
Echarpe à paillettes, cheveux de jais, teint de pocelaine... Dame Nolwenn donne ses itw à l'Hotel Renaissance, à Paris. Tout un symbole. La jeune femme est rayonnante, enjouée, voire euphorique, enfin fière de la musique qu'elle propose .....
Femme Actuelle : Vous êtes le sujet de votre 1ère chanson , "Nolwenn Ohow", ce n'est pas si fréquent, une chanteuse qui parle d'elle même finalement...
Nolwenn Leroy : Un reproche que l'on pouvait faire à mon 1er album, c'est qu'il ne parlait pas de moi. Et, justement, j'avais envie de dire aux gens où j'en suis, qui je suis, d'une façon positive, qui met la banane. Parce que je suis plutôt une fille marrante dans la vie .
FA : Laurent Voulzy met toujour beaucoup de temps à faire un disque. Est ce parce qu'il refait tout mille fois ?
NL : Les 2 (rires) il est vraiment très cool dans ses rapports avec les gens mais à l'interieur, c'est un grand angoissé, ça le ronge. Il n'a pas le moindre problème pour composer des mélodies. Je n'ai jamais vu quelqu'un composer aussi facilement et des mélodies qui sont toutes d'un bon niveau. C'est sur les arrangements qu'il passe un temps fou.
FA : Vous partagez des penchantes mystique avec lui, qui s'expriment dans des chansons comme "Mystère ou Mélusine"...
NL : On a eu beaucoup de discussion pendant les pauses thé !! En ce moment il est plongé dans les livres du Dalaï Lama
FA Voyez-vous cette collaboration comme un nouvel apprentissage après celui du chateau ?
NL : Oui. Il y'a des choses qu'on ne peut pas apprendre en accéléré, il faut du temps et des rencontres. Sur le premier album, je n'avais rien vu, j'étais dans le rush, je découvrais presque les chansons en arrivant en studio. Passer 9 mois dans le sillage de Laurent m'a aussi recharger en énergie positive. Il m'a apprit à ne pas me gaspiller dans des choses futiles. Ne pas me laisser atteindre par certaines choses que l'on a dites sur moi. Et, bien sur on échange aussi des références musicales. Moi qui était musique américaine, il m'a fait redécouvrir les Beattles et l'Angleterre.
FA Le chanteur Kent vous a offert le texte de "L'enfant Cerf-Volant"...
NL Il vit à quelques minutes du studio de Laurent en bord de Marne. Un petit coup de vélo et hop il a débarqué, il a écouté la musique. On a juste parlé du thème de la fugue, la fuite. Une semaine plus tard, il apportait son texte, qu'on a immédiatement adopté..
FA : Vous signez aussi certaines paroles. Cela vous rend-il plus exigeante quand vous recevez un texte d'un auteur ?
NL : Pas forcément. De toute manière, avec des auteurs du niveau de Souchon, et Kent, il n'y a rien à retoucher. La façon dont Souchon fait sonner les mots, c'est magique. Même quand je lis, à plat, dans le recueil "Cest déjà çà". Laurent et lui savent faire des chansons populaires qui ne sont jamais vulgaires. Ce n'est jamais de la soupe
Comme Brel et Barbara, qui étaient eux aussi des vrais artistes populaires
FA : On croirait entendre Armande Altaï
NL ; Ah bon , elle a dit ça aussi, Armande ? Oh la la, il faut que la rappelle ça fait trop longtemps... C'est ma mère spirituelle !!!
FA : On vous a vue au dernier concert parisien de Teri Amos, dont vous avez repris le tube "Crucify". Avez vous pu la rencontrer dans sa loge ?
NL : Non je suis dégoûtée ! C'est ma grande frustration de l'année ! je suis passée backstage, et on m'a expliqué qu'elle ne voyait jamais personne après les concerts parce qu'elle est épuisée. Moi, c'est le contraire : je suis rechargée à bloc, comme une pile électrique! Mais bon.. Son concert était fabuleux, j'ai vibré..
FA : A part Tori, qu'est ce qui vous fait vibrer en ce moment ?
NL : Le musée Gustave Moreau, à deux pas de chez moi. Il avait tout organisé pour que sa maison devienne une musée après sa mort, c'est absolument fabuleux. Je suis trés sensible à la peinture, notamment les Romantiques, Delacroix, David.... jusqu'a Van Gogh, dont je viens de lire les lettres à Théo. Après l'art contemporain, je connais moins.
FA : Vous portez un tee shirt à l'effigie de Michael Jackson... Vous êtes toujours fan ?
NL : Je l'ai créé moi-même, à Montreal, en faisant scanner une photo de ses débuts. On dira ce qu'on veut, pour moi, ses premiers albums solo restent un sommet
Propos recueillis par Pierre Fageolle